Consultation Usages Numériques - Conseil Départemental de l'Hérault
Espace dédié aux contributions sur les Usages et Services Numériques du territoire Héraultais
Bee Bee (Territoire efficient)
Voici quelques jours, fin Octobre 2020, « Le Monde » annonçait « le Parlement revient sur son vote de 2016 interdisant l’usage de cet insecticide tueur d’abeilles, afin de « sauver » les producteurs de betterave sucrière. Les abeilles sont d’une certaine manière, le symbole d’une vision court terme, car elles souffrent d’un second fléau né de la mondialisation, le frelon asiatique, introduit en France en 2004 avec un conteneur de céramiques. En 2018, le « vespula velutina », autre nom du frelon, colonisait déjà l’ensemble du territoire métropolitain et s’affirmait comme l’un des prédateurs majeurs de l’abeille.
« Un être manque et tout est dépeuplé… »… "Si les abeilles disparaissent de la surface du globe, l'homme n'aurait plus que quatre années à vivre", citation attribuée (justement ou non) à Albert Einstein. Sans les abeilles, la plupart des cultures fruitières et maraîchères resteraient stériles, et dans certaines zones du monde où les abeilles sauvages ont disparu, les fermiers doivent aujourd’hui fertiliser eux-mêmes les fleurs des arbres fruitiers avec des plumeaux. Globalement, chaque habitant de la planète prend un repas sur trois grâce à ces pollinisateurs.
Le département de l’Hérault n’est pas terre de production de betteraves. Offrons un territoire d’hospitalité aux abeilles, et construisons un environnement numérique pour l’aider à piéger le frelon asiatique.
Construisons avec les associations de riverains au sein des parcs et jardins, voire des bassins d’orage (planter 6 arbres fruitiers avec un tronc de diamètre 20 cm ferait perdre, dans un bassin de 15 x 15 x 1 m, moins de 0,03% de la capacité de stockage) en zone urbaine, des enclaves préservées où des ruches d’abeilles d’élevage pourraient se développer sans perturber l’environnement fragilisé des abeilles sauvages dans les campagnes. Autre atout, les abeilles butinent dans un rayon de trois kilomètres, et elles sont les mieux placées pour fournir un certain nombre de données de la qualité environnementale à partir du pollen ramené à la ruche dont l’analyse permet l’étude des impacts de la pollution sur la flore locale.
Construisons donc des ruches numériques pour le suivi du poids, de la température, de l’hygrométrie, et le suivi vidéo, sonore (et éventuellement vibration à l’intérieur de la ruche), pour voir vivre la ruche, mais surtout construire un piège à frelons, l’objectif ultime de Bee-Bee.
Différents projets sont actuellement menés sur la reconnaissance des frelons par méthode deep learning (intelligence artificielle appliquée à la vidéosurveillance). S’ils sont effectués pour détecter les nids de frelons par drone ou dénombrer les attaques (Projet Deep Hornet, Montpellier Université MUSE), Bee-Bee va créer un contrôle dans le tunnel d’entrée de la ruche et isoler l’insecte (abeille, frelon) jugé « douteux » par l’algorithme de reconnaissance de forme des individus. Dès la détection, l’insecte est isolé et une photo envoyée pour validation ou non de son caractère de prédateur.
Plus la base de connaissances (association images vidéo et qualification ou non de prédateur) sera riche d’informations, plus la détection des frelons sera efficace. A terme, le piège à frelon (indépendamment des ruches connectées) pourra être déployé avec de simples appâts (miel et cire), pour accompagner les apiculteurs Héraultais qui le souhaitent à protéger tant que possible, leurs propres ruches.
Signaler un contenu inapproprié
Ce contenu est-il inapproprié ?
0 commentaire
Ajoutez votre commentaire
Pour ajouter votre commentaire identifiez-vous avec votre compte ou créez un compte.
Chargement des commentaires ...